
Bon, y m'aura fallu quand même presque 2 mois pour y arriver...
Mais l'important, c'est que j'avais envie de partager ce dernier et ultime flacon avec vous, et du coup de laisser une trace dans ce blog.
Pour être complètement honnête, lorsque j'ai choisi ce Solengo 2001, de la maison Argiano, je l'ai d'abord choisi pour moi.
Oui, nous avions prévu une soirée avec Gab du Baz'art et Yan, ex-Treillard, comme nous en avions l'habitude, et chaque fois, il est de bon ton d'amener moultes bonnes bouteilles, à déguster entre gens bien élevés et respectueux du contenu.
Mais cette fois nous avions décidé de ne prendre qu'une seule bouteille Yan et moi, ce qui nous semblait suffisant au vu du fait que nous allions manger au Petit Boeuf après (et d'ailleurs on a bien fait, parce qu'on a mal fini...)
Donc, une bouteille. Pas facile. Et là je me suis rappelé que je n'avais:
1) Jamais goûté ce Solengo en 2001
2) Que j'en avais 7 bouteilles et que je n'avais aucune idée de leur état d'évolution
3) Qu'étant de l'année de mes filles je voulais être sûr qu'elles allaient viellir
4) Que le 1997 bu lors de notre soirée Toscane me donnait très envie de découvrir le 2001, censé être supérieur en matière de millésime (95 points WS)
4 bonnes raisons donc, et la dernière, bien entendu, mon anniversaire qui venait de passer...donc j'ai choisi ce vin, mais sans vraiment parler de mon anniversaire...
Ouverte autour des 16h00, refermée pour le transport, le vin s'est révélé autour des 20h00.
Robe foncée, opaque, avec un anneau légèrement tuilé. Nez envoûtant, riche, chaud, profond. On en prend plein les narines ! C'est mûr, complexe, avec des notes de bois, de pruneau, de boîte à cigare. Italien jusqu'au bout du terroir.
En bouche...de la soie liquide. A nouveau, gras, puissant, mais tout en élégance, tout en finesse, aristocratique, généreux. Une longueur époustouflante, des tannins fins, étagés, remontant jusque dans le palais. Qu'est-ce que c'est bon ! Je ne vois pas comment et s'il pourrait évoluer en mieux, donc après 10 ans, on peut dire qu'il a atteint son apogée. Et j'espère qu'il va y rester encore un moment.
Yan avait amené un espagnol, produit par le fils de Barbier, premier millésime prometteur d'un vin riche, puissant, typiquement Priorat, dont j'ai honte d'avoir oublié le nom (Clos Martinet je crois, mais y a un autre domaine avec un nom très similaire), très bon, mais très jeune malgré un passage en carafe.
2 vins incomparables, et qui ne le furent d'ailleurs pas. Un très beau moment, humbles que nous étions devant l'ampleur de ce travail de la terre qui avait fini par arriver dans nos verres.
Phil
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